Festival Art Souterrain

Dans le cadre de cette activité conviviale où seront servis des breuvages chauds, Annie-Kim Rainville et Geneviève Thibault croiseront leur pratique et discuteront des projets 1 ½ : techniques, défis et tranches de vie et J’habite au 148. Dans les deux cas, des représentations d’espaces de vie sont créées dans le cadre de visites dans les environnements domestiques. Les techniques et les méthodes diffèrent, comme les habitats représentés – des petits appartements situés dans des grandes villes ou des habitations variées situées en région. Plusieurs enjeux alimenteront les échanges entre Rainville et Thibault, comme celui de l’exposition de l’intimité, celui des stratégies bricolées par chacune d’elles pour pallier au déséquilibre des relations, celui de la charge émotionnelle reliée à leurs rencontres ou de la prise de parole à laquelle contribue la représentation d’habitations et d’expériences du quotidien. Les deux récentes publications des artistes seront lancées par la même occasion.

Annie-Kim Rainville
Originaire de Boisbriand, Rainville est une artiste et travailleuse culturelle qui vit aujourd’hui à Tiohtià:ke / Mooniyang / Montréal. Elle complète un baccalauréat en arts visuels et médiatiques à l’UQAM en 2022. Elle poursuit ses recherches en participant au programme de mentorat du centre d’artistes Verticale (Laval, QC) en 2024 et à une résidence de création au centre SAGAMIE (Alma, QC) en 2025. Son travail est présenté par différents centres de diffusion à Montréal, tels que Gham et Dafe, la Galerie de l’UQAM et le centre Clark.

L’artiste utilise l’humour et la production artisanale pour poser un regard critique sur les territoires du quotidien. En tentant de partager son enchantement face aux images ordinaires, ses œuvres s’incarnent par le dessin, l’imprimé, la broderie et la fabrication de papier. Elle est récipiendaire d’une bourse de création du Conseil des arts du Canada en 2024, l’amenant à poursuivre un projet de dessin-recherche intitulé 1 ½ : techniques, défis et tranches de vie. Dans ce contexte, elle s’intéresse aux personnes qui habitent, comme elle, dans un micrologement. Elle les visite, produit des dessins d’observation, réalise des petits travaux manuels et collecte des histoires d’appartement. Les traces de ces rencontres – dessins, récits et réflexions issus du projet – sont rassemblées dans la micropublication 1 ½ : techniques, défis et tranches de vie. Rencontres lavalloises.

Geneviève Thibault
Thibault est native de Matane et elle choisit d’y retourner vivre avec sa famille en 2014. Après des études en photographie au Cégep de Matane, elle termine un baccalauréat multidisciplinaire à l’Université Laval en 2019, puis une maîtrise en pratique des arts à l’Université du Québec en Outaouais en 2024. Sa recherche-création de maîtrise l’amène à articuler l’interdisciplinarité de sa pratique, entre art et ethnologie, et à approfondir sa réflexion entourant la maison comme lieu de rencontre et de représentation. Avec le projet J’habite au 148, elle visite à l’improviste des résidences qui portent le numéro civique 148, rencontre les personnes occupantes et photographie des fragments de leur habitation. Le livre photographique éponyme rassemble des images réalisées entre 2016 et 2023, ainsi que des extraits d’un journal de terrain. Les espaces de vie représentés se situent en Gaspésie, au Bas-Saint-Laurent, sur la Côte-Nord, au Saguenay–Lac-Saint-Jean et en Abitibi-Témiscamingue, telles que ces régions se nomment aujourd’hui.

Son travail est souligné, en 2024, par la bourse en arts visuels Yvonne L. Bombardier. Ses projets sont soutenus par le Conseil des arts et des lettres du Québec et par le Conseil des arts du Canada. Son installation-vidéo Corps habité, réalisée en collaboration avec les Ursulines de Québec, circule au Québec entre 2023 et 2025, notamment à Espaces F (Matane), La Bande Vidéo (Québec), DRAC (Drummondville), Occurrence (Montréal) et la Galerie d’art du Parc (Trois-Rivières).